Une braise sous la cendre T1 - Sabaa Tahir

Aux éditions Pocket Jeunesse, 2015, 523 pages

" Je vais te dire ce que je dis à chaque esclave qui arrive à Blackcliff : la Résistance a tenté de pénétrer dans l’école un nombre incalculable de fois. Si tu travailles pour elle, si tu contactes ses membres, et même si tu y songes, je le saurai et je t’écraserai."

Autrefois l’Empire était partagé entre les Érudits, cultivés, gardiens du savoir, et les Martiaux, armée redoutable, brutale, dévouée à l’empereur. Mais les soldats ont pris le dessus, et désormais quiconque est surpris en train de lire ou d’écrire s’expose aux pires châtiments. Dans ce monde sans merci, Laia, une esclave, et Elias, un soldat d’élite, vont tout tenter pour retrouver la liberté… et sauver ceux qu’ils aiment.



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Ce que j'en ai pensé ?


Une braise sous la cendre m'a été offert par une amie et je lui en suis extrêmement reconnaissante, car grâce à ce roman je mets enfin un terme à ma panne de lecture. Une braise sous la cendre fut par ailleurs ma première lecture Young-Adult de 2017 et après avoir délaissé ce genre pendant plusieurs mois, ce fut un délice de le retrouver.

Ce roman de Sabaa Tahir avait reçu beaucoup d'amour des communautés livresques et il me faisait énormément envie, tant par son univers oriental que par sa couverture alléchante. Pourtant, je n'en ai fait l'acquisition que deux ans après et en relisant son résumé, mes attentes se firent moindres. Il exhalait de ce livre des effluves de romances vues et revues, et j'entamais ainsi ma lecture un peu à reculons.

On retrouve donc un monde désertique, peuplé des dunes à perte de vues et des tribus nomades... Et une séparation entre deux sociétés : les Érudits et les Martiaux, dont les caractéristiques ne sont pas sans rappeler les factions de Divergente. Les deux protagonistes principaux sont chacun issus de l'une de ces sociétés, nous permettant ainsi de découvrir ces deux milieux. L'un est opprimé tandis que l'autre règne, tout puissant.

Malheureusement, je ne suis pas parvenue à m'attacher aux personnages alors que beaucoup d'autres lecteurs semblent avoir été conquis. Laia, Érudite et esclave de la Commandante, est le personnage le plus agaçant que j'ai pu rencontré dans un roman. Elle ne fait que se plaindre, accorde sa confiance de manière tellement aléatoire que cela jouait avec mes nerfs, et manque cruellement de courage. Alors oui, elle casse le mythe de la protagoniste féminine parfaite, mais elle est énervante à souhait.

Elias (fils de la Commandante, Martial) est plus intriguant, en quête de liberté et rejetant la violence des Martiaux. Là-dessus, rien à dire, il a gagné ma sympathie. Mais le triangle amoureux dont il est le centre lui fait perdre en intérêt. Ces romances brisent le rythme de l'histoire et n'apportent pas grand-chose.

Mon curiosité n'a été éveillée que par Cuisinière et Helene (mon personnage favori de ce premier tome, unique figure féminine de sa promotion et cauchemar de ses camarades), et j'espère les retrouver dans le second tome et en apprendre davantage sur elles.

Pour revenir à l'intrigue, elle est intéressante, mais pas fascinante. Le monde décrit a su me faire voyager et l'introduction de la mythologie orientale à l'histoire m'a émerveillée. C'est sombre, c'est mystique, c'est dangereux et ça me plait. Il manque juste un petit quelque chose pour m’envoûter. Peut-être le manque d'action a-t-il participé à me laisser insatisfaite, malgré de rares scènes de combats rudement menées par l'autrice.

Une braise sous la cendre fut donc une agréable découverte malgré quelques éléments méphitiques, et c'est avec joie que j'espère bientôt lire le second tome.

Ma note : 7 / 10

La peur peut être bonne, Laia. Elle peut te maintenir en vie. Mais ne la laisse pas te contrôler. Ne la laisse pas semer le doute en toi. Lorsque la peur prend le dessus, combats-la avec plus puissant qu'elle : ton esprit. Ton cœur.